En observant l’état de l’économie mondiale, peut-être vous demandez-vous si c’est le bon moment pour investir. En effet, entre l’inflation, la guerre entre l’Ukraine et la Russie et les répercussions de la crise du COVID, les marchés sont orientés à la baisse. Cependant, l’histoire nous apprend que les marchés ont généralement tendance à se redresser.
Des hauts et des bas
Il est important de comprendre que les marchés, dans la plupart des cas, sont cycliques : on observe alors une succession de hauts et de bas. Ainsi, céder à la panique lorsque le marché est en baisse est souvent une erreur, car il finira par se redresser, comme c’est le cas habituellement.
Les marchés sont cycliques
Le 20e siècle a connu son lot de krachs boursiers, et ce début de siècle ne déroge pas à la règle. Tandis que certains krachs ont été pires que d’autres, les marchés se sont souvent redressés. Que ce soient les grandes dépressions de 1929 et 1970, la crise financière asiatique, la bulle Internet, la crise de 2008 et celle de la dette souveraine qui a frappé les États européens, toutes ces périodes ont été témoin d’un effondrement des marchés, jusqu’à atteindre des niveaux extrêmement bas. Mais avec le temps et dans la majeure partie des pays, on a assisté à un rétablissement de ces marchés. Ainsi, le passé regorge d’exemples supposés nous rassurer, même si la reprise des marchés est une affaire de temps.
Lorsque les indices sont à la hausse, ils le sont à rythme modéré, ce qui se traduit par des gains journaliers minimes mais qui tendent à former une trajectoire ascendante sur le long terme. Cependant, lorsqu’ils s’effondrent, ils le font à grande vitesse, jusqu’à perdre, par exemple, 4 % en une journée. Ce phénomène a tendance à donner des allures de dépression et à provoquer la panique.
Examinons de plus près la différence entre la vitesse à laquelle les marchés haussiers et baissiers évoluent quotidiennement.
Le redressement des marchés, une affaire de temps
Depuis 2009, nous avons pu observer une tendance haussière, soit une tendance marquée par la croissance des marchés ou leur croissance attendue. Depuis lors, les indices internationaux ont progressé en moyenne de 16 % par an sur une période de 11 ans.
Cependant, nous avons depuis deux ans été confrontés à deux scénarios défavorables : le premier en 2020 lorsque la pandémie de COVID a frappé le monde, et le second dans lequel nous vivons actuellement et qui sanctionne l’entrée dans ce qu’on appelle un marché baissier. On parle de marché baissier lorsque les cours sont sur une trajectoire descendante à long terme et qu’on assiste à une chute des cours égale ou supérieure à 20 %.
Alors, que faire pour protéger vos investissements lorsque les marchés ne sont pas favorables ?
De nombreuses confirmations, de rares exceptions…
En observant les indices boursiers internationaux, nous remarquons cette tendance pour la plupart d’entre eux. Prenons par exemple l’indice S&P 500 pour la période 1992 – 2022. Sur le graphique ci-dessous, j’ai mis en évidence les crises principales suivies des périodes de rebond.
J’insiste sur le fait que les marchés se redressent HABITUELLEMENT. Cependant, il existe bien évidemment des exceptions. Ainsi, le FTSE MIB (l’indice boursier italien) n’a toujours pas retrouvé son niveau au cours des 20 dernières années.
Pour conclure, considérés comme un ensemble, les indices suivent généralement cette tendance. Par contre, pris individuellement, certains indices peuvent avoir plus de difficultés à rattraper leur retard, d’où l’importance de prendre quelques précautions pour tenter de protéger votre portefeuille pendant le creux de la vague.
Maintenez votre cap
Voici quelques mesures que vous pouvez adopter pour vous protéger en cas de turbulences du marché :
- Maintenir une perspective à long terme : avoir une stratégie de placement à long terme peut protéger votre investissement et vous assurer que votre portefeuille survivra à chaque secousse du marché.
- Diversifier son portefeuille : disposer d’un portefeuille diversifié peut vous aider à supporter un krach boursier affectant l’ensemble d’un secteur d’activités. Par exemple, un investisseur qui n’aurait investi que dans la bulle Internet aurait tout perdu lors de l’éclatement de cette bulle. En investissant dans plus d’un secteur, une partie de l’investissement aurait survécu à ce krach.
- Comprendre l’importance des intérêts composés et des placements axés sur la valeur.
- Être à l’écoute de son conseiller financier.
- S’assurer que vos émotions restent sans effet sur vos investissements.
Plus important encore, gardez à l’esprit qu’historiquement, aucun cycle du marché ne dure éternellement (le dernier remonte à 2011).
Bien que potentiellement effrayant, un krach boursier n’est pas la fin du monde.
Bien qu’il puisse sembler terrifiant de voir vos investissements perdre de la valeur, il convient de garder à l’esprit qu’un krach boursier est un composant naturel du cycle du marché, qui apparaît à intervalles réguliers et qui peut par ailleurs donner l’opportunité d’acheter davantage d’actions à des prix inférieurs.
L’histoire nous enseigne que le marché se rétablira à un moment donné, à condition que vous ayez un plan d’investissement à long terme. Et avant tout, ne laissez pas la panique vous gagner lors d’une baisse des marchés financiers. C’est probablement à ce moment-là que d’autres investisseurs voudront récupérer leur argent !
Au fait, comment la bourse suisse s’est-elle comportée pendant ces épisodes ?
En observant de plus près les principaux krachs des vingt dernières années par le prisme de l’indice boursier suisse (SMI), on remarque que l’indice SMI a suivi la tendance mondiale et a récupéré ses pertes lors des années qui ont suivi.
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